Biographie

« Laisse ton oeil être une bougie, dans la chambre, ton regard, une mèche, laisse-moi être suffisamment aveugle pour l’allumer»

Paul Celan

Je peins, dessine, grave, coupe et colle.

Je suis née en 1955, en Autriche, dans une famille éloignée des préoccupations artistiques, mais le fait de vivre en contact avec une nature très belle et selon son rythme me permet de faire l’expérience de la beauté et d’y trouver les ressorts de la liberté.

La langue française enseignée en classe dès l’âge de quatorze ans est un réel coup de foudre pour moi. Cette langue est comme un révélateur, elle donne sens à ma vie et inaugurera un mode d’être, celui de la quête.

Être admise à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1976 sera une étape importante bien que je n’y trouverai pas vraiment ma place.

Des études à l’université, les cours de l’école du Louvre, la fréquentation de différents ateliers me conduiront dans un parcours solitaire et discret . Sans connaître ce lien de confiance qui attache à un maître je me vis en autodidacte. En revanche, il sera toujours important de partager avec d’autres. J’animerai des ateliers de peinture pour enfants et enseignerai le dessin aux adultes. Il m’importera de favoriser le processus créatif et les conditions de sa manifestation.

Je commence à exposer en 1983… Ayant de hautes visées, le texte de notes qui accompagnait cette exposition se terminait par une citation du peintre japonais, Hokusai dont les mots ont résonné en moi et résonnent toujours avec autant d’écho :

« J’ai aimé la peinture des l’âge de six ans, j’ai peint quelques tableaux pas trop mauvais vers l’âge de cinquante ans, mais en réalité, rien ne valait grand chose avant l’âge de soixante-dix ans.

À soixante-treize ans, j’arrivais enfin à saisir tous les pans de la nature – les oiseaux, les poissons, les mammifères, les insectes, les arbres, les herbes, bref, tout.

À quatre-vingts ans, j’aurai encore évolué et à quatre-vingt-dix ans je saurai maîtriser les secrets de l’art.

Si j’arrive à cent ans, peut être qu’on pourra considérer mon art comme complet, mais mon ultime but ne sera atteint qu’à cent dix ans, quand chaque ligne et chaque trait seront pleins de vie. »

Puis, le lien à l’Orient prend une forme concrète.

Aujourd’hui, mon travail artistique est nourri par la pratique du Qi Gong et de la méditation en assise. Et ma passion de la pédagogie a changé d’orientation, car j’enseigne désormais le Qi Gong depuis 2009 et la méditation à l’École de méditation fondée par Fabrice Midal depuis 2016.