ART

GALERIE

Collage

Composés de petits morceaux de papier, coupés en formes aléatoires et peints, des bribes de lettres, des mots à la dérive, sont collés sans idées préconçues, sans images dans mon esprit.

Chaque morceau de papier est comme une clef qui ouvre des possibilités infinies.

Une forme émerge à mesure qu’elle s’élabore.

Fusain

Le Fusain

Un bâtonnet de charbon de bois, une tige carbonisée, de la longueur d’une plume, de l’arbuste du même nom.
Ce peut être, selon le pays, du saule, du tilleul, du prunier, du buis ou encore du bouleau. C’est d’ailleurs cette dernière espèce qu’Isak Dinesen considérait comme la meilleure et qu’elle fit envoyer du Danemark en Afrique.

J’aime le fusain pour sa simplicité, sa légèreté, son universalité. C’est sans doute le plus ancien procédé. Avec le fusain, je suis en lien direct avec les débuts de l’histoire de l’homme. Reprises, effacements, allègements, superpositions, tout est possible.
Il permet une manière large plutôt qu’un travail minutieux. Trop longtemps utilisé pour la seule mise en place, le fusain n’a vraiment trouvé ses lettres de noblesse qu’au 19e siècle avec Courbet, Corot et Degas.

Paysages de pastel

La peinture au pastel est un art sec.

Cela se joue entre l’élément terre et l’élément air sans passer par la phase liquide. Le pigment est conservé dans son apparence pure. J’aime le travailler comme une technique directe, qui réclame une présence entière et tendue, sans repentir possible. Il y a quelque chose de brut, d’abrupt, il y a des heurts – je préfère juxtaposer plutôt qu’estomper.

J’ai une vision du sujet, un sentiment visuel, une sensation. Puis vient l’engagement dans le mouvement, le geste. Le parti est pris, pas de retour possible. Une fois que la craie touche le support l’élan senti se traduit en geste traçant, il s’agit de laisser cet élan se poser, prendre forme.

La main trace, parfois vigoureusement, parfois en touchant à peine, en effleurant. Elle suit les lignes de force, perçoit les saillies et les creux, elle touche pour rendre présent et non pour imposer. Chaque trait ou tracé est le fruit d’une perception visuelle.

Le faire, le rêve et le sujet s’accordent.

« Le paysage est la forme-tension du Ciel et de la Terre ; et les jeux du vent et de la pluie, de l’obscurité et de la clarté sont l’atmosphère du paysage » comme le dit Shitao, au 18e siècle, cité par François Jullien . Et ce dernier écrit dans Vivre de paysage, « un paysage « vaut », non pas tant par ses traits définis, marqués, arrêtés, que par ce qui le traverse, par ce qui émane de lui, à titre d’effet, s’en diffuse et ne s’y borne pas »

Mon souhait serait que celui qui contemple retrouve cet élan, une vitalité, une force

Gravures